Le Gaullisme
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L’édito de Bernard Reygrobellet

Président du club Nouveau Siècle

Où va la droite républicaine ?

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Il est beaucoup question du gaullisme en ce moment : François Fillon maintient sa candidature et en appelle au peuple au nom du gaullisme. Alain Juppé renonce à être candidat au nom des principes gaullistes. Guaino, Michèle Alliot-Marie, Dupont-Aignan, qui dénoncent la logique des « primaires », se réclament du gaullisme pour justifier leur candidature. Même le Front national, à travers Florian Philippot, invité permanent sur les plateaux de télévision, tente une OPA sur les valeurs du gaullisme.

Nous savons qu’hier « Tout le monde en France a été, est ou sera anti-gaulliste », selon Éric Zemmour ; nous savons qu’aujourd’hui « Tout le monde a été, est et sera gaulliste 1», même Emmanuel Macron qui s’affirme être ni de droite ni de gauche et ne veut surtout pas s’enfermer dans le carcan d’une doctrine figée ou d’un programme que viendraient invalider les circonstances.

En réalité, Fillon était sûrement le bon candidat et son programme l’annonce évidente d’une révolution gaullo-libérale qui, au plan économique comme au plan social, en matière de politique étrangère, aurait permis à la France de retrouver le rang qui est le sien.

Fillon était sûrement le bon candidat : j’emploie un imparfait (« était ») qui traduit la difficile situation qui est celle de la droite et du centre aujourd’hui avec les difficultés que rencontre François Fillon et l’impossibilité de mettre en œuvre un « plan J » pour Juppé, ou un « plan B » pour Baroin.

Les Français n’attendent pas de grands débats d’idées, ils veulent entendre un discours de vérité et l’annonce de mesures concrètes, qui permettront de redresser le pays. C’est ce que proposait Fillon, ce qu’il propose toujours. Mais ce qu’il dit, oblitéré par le « Pénélope Gate », est moins audible. Les Français, qui veulent une véritable alternance, acceptent le programme, mais ils n’acceptent plus l’homme.

J’étais au Trocadéro pour soutenir Fillon, alors que je n’avais pas voté pour lui au premier tour de la « primaire » et du centre. Le gaulliste que je suis, pourtant hostile au principe des « primaires » une machine à perdre et à créer des « frondeurs », respecte la légitimité démocratique de François Fillon.

Est-il trop tard ? Fillon parviendra-t-il à rassembler toute la droite et le centre ? A ces deux questions, s’ajoute une troisième question tout aussi importante : si Fillon ne se qualifie pas pour le second tour de la Présidentielle, qui va conduire la campagne des législatives pour notre famille politique ? Le nom de François Baroin, Juppé-compatible, Sarko-compatible, Bertrand-compatible (Que de chapelles et de courants !), semble s’imposer.

La présidentielle de 2017 ressemble à une immense patinoire, les chutes sont nombreuses. Fillon parviendra-t-l à se relever ? Personne ne le donnait vainqueur lors de la « primaire » de la droite et du centre. Lui, il croyait à son destin.

La « présidentielle » peut réserver encore d’énormes surprises.

Bernard Reygrobellet

Paris le 7 mars 2017

                                        

(1) André Malraux


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