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Sur un Corbeau Déchaîné
« Croire en quelqu’un »
C'était à la table familiale, voilà cinquante ans. André MALRAUX, alors ministre des Affaires Culturelles, à qui je mentionnais un article particulièrement venimeux du "Canard enchaîné", qui persiflait à l'égard du Général de Gaulle aussi régulièrement que vis-à-vis de lui, lâcha négligemment, comme une évidence :
« Il y a longtemps que c'est devenu un journal de chantage »
Dont acte. Voilà bientôt six semaines, qu'a éclaté un soi-disant scandale fabriqué de toutes pièces contre le candidat gaulliste qui, entre autres fonctions, a été le Premier Ministre de Sarkozy, défini par celui-ci après leur quinquennat comme "loyal" et, entièrement, ce qui, par les temps qui courent, est un trait trop rare pour ne pas être retenu comme élogieux entre tous.
Malraux l'a dit avant bon nombre de ses interventions publiques : de quoi s'agit-il ?
De prétendues informations concernant ce qui serait un travail fictif de l'épouse de François Fillon. D'où une expression que l'on entend sur nos ondes et sur nos petits écrans vingt-quatre heures par jour : "Penelopegate", expression devenue un néologisme français qui. non seulement n'a pas lieu d'être, mais désigne sans discontinuer l'homme à abattre de nos jours, comme le fut naguère Georges Pompidou quelques mois avant l'élection présidentielle: à travers son épouse. `Or il faut encore savoir ce que recouvre ce mot, produit dérivé d'un néologisme américain né outre-Atlantique, le Watergate, qualifiant une affaire d'écoutes sous le Président Nixon, d'abord niée par lui, et ensuite authentifiée par des enquêtes poussées à fond, dont la conclusion entraîna sa démission.
Par le contre-emploi qui en est fait à toute heure et à tout bout de champ, il n'exprime plus que la volonté de nuire.
De quelles informations aurions-nous désormais besoin ? De celles qui concernent les informateurs eux-mêmes :
De quelle façon se les sont-ils procuré ? A quel prix ? Auprès de qui ?
Ces trois questions en entraînent une quatrième : Qui a intérêt à les avoir divulguées ? Autrement dit, à qui profitent-elles ? La dernière question ne se pose que pour mention : Qui les relaie sans fin, sinon des journalistes, trop nombreux pour ne pas être innombrables, alors que mériteraient seulement d'être mentionnés ceux qui font un travail de recherche sans a priori.
En l'occurrence, en vertu du nouveau dogme socio et politico-médiatique qui a cours, si les Français ont le droit de tout savoir, ils ont tout autant le droit de connaître la ou les sources de l'opération, sources nécessairement financées - mais par qui et à quel prix ?
Voilà un milieu qui ne donne pas ses indicateurs, lesquels ne travaillent jamais sans rémunération.
Quant au corbeau qui se déchaîne, il vole trop bas pour s'envoler.
Hier même, nos compatriotes ont eu devant eux, un candidat assez courageux pour reconnaître une erreur, et tout récemment, professer sa foi chrétienne, en même temps que son appartenance à l'héritage gaulliste. Quant au propriétaire de la Revue des Deux Mondes, ce que l'on ne dit nulle part, il est - et reste - absolument libre d'engager et rétribuer qui bon lui semble puisqu'il est chez lui, dans une publication qui est son bien propre, ce qui ne saurait relever en aucun cas d'une jurisprudence relative à une institution publique.
Lorsque le Général de Gaulle, après la fin de seconde guerre mondiale, quitta de lui-même le pouvoir la première fois, la nomination de Malraux auprès de lui n'avait pas vraiment pris l'opinion au dépourvu, puisqu'il s'agissait d'un gouvernement d'union nationale formé à l'automne précédent, après la Libération : une équipe tripartite réunissant les démo-chrétiens, ancêtre du MRP, les communistes et les socialistes.
L'année suivante, ce qui stupéfia l'intelligentsia fut d'apprendre, lors de la création du RPF, qu'il en avait fini d'être un compagnon de route de la gauche pour appeler de ses vœux au retour de de Gaulle au pouvoir, qui ne survint qu'après ladite traversée du désert, soit douze ans plus tard, lorsque le nouveau directeur de "Esprit" déclara sans rire que Malraux serait le Goebbels de ce nouvel Hitler...
Comme on le sommait de s'en expliquer : il répondit : "Il est trop tard pour croire en quelque chose. On ne peut plus croire qu'en quelqu'un".
En 2017, ce quelqu'un se nomme François Fillon. Combattons sans relâche ni répit pour que notre pays, saturé de divisions, de chômage, et de malveillance, élise un homme de conviction, doté d'une immense puissance de travail, si probe qu'on peut le voir comme un sujet d'une droiture à toute épreuve, témoin celle qu'il traverse et surmontera :
=> L'homme de la situation.
Alain Malraux,
Paris le 11 mars 2017
Auteur des "Marronniers de Boulogne" (Prix Saint-Simon 1990) et de "L'Homme des ruptures" (2016), ainsi que de "Là où vous êtes" (TF1 1985)`
Membre du Conseil de présidence du club Nouveau Siècle
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